Le secrétaire à l’économie, Marcelo Ebrard, a répondu lundi à la question de savoir pourquoi le Mexique n’a pas imposé de droits de douane de rétorsion aux États-Unis.

«Si je mets des représailles ce que je vais faire, c’est frapper l’industrie (établie au Mexique), et je ne veux pas qu’elle aille aux États-Unis. C’est comme si je jouais dans l’autre camp. Ils me diraient: hé, l’objectif est là-bas», a déclaré M. Ebrard lors d’un événement organisé par Coparmex à Mexico.

Droits de douane de rétorsion aux États-Unis

Le 26 mars 2025, le président américain Donald Trump a signé une proclamation imposant des droits de douane supplémentaires de 25% sur les importations de voitures particulières, de camions légers et de certaines pièces automobiles. Le tarif est entré en vigueur le 3 mai 2025 et s’applique aux produits importés du monde entier.

En revanche, le service des douanes et de la protection des frontières (CBP) a indiqué que les pièces automobiles originaires du Mexique et du Canada sont temporairement exemptées, pour autant qu’elles soient conformes aux règles d’origine du ACEUM. Cette exemption s’appliquera pendant au moins 90 jours ou jusqu’à ce qu’un processus soit défini pour taxer uniquement le contenu non américain.

Trump a également ordonné l’imposition d’un droit de douane de 25% sur toutes les importations d’acier, d’aluminium et de certains dérivés de ces deux métaux aux États-Unis à partir du 12 mars 2025. 

«Pourquoi ne pas imposer des droits de douane sur l’acier que nous importons? Parce que nous touchons à nouveau l’industrie automobile. Qui est le premier importateur dans l’industrie de l’acier et de l’aluminium? L’industrie automobile. Quel est l’objectif de cette mesure? Eh bien, accélérer le processus d’exportation vers les États-Unis», a ajouté M. Ebrard.