L’une des erreurs de Donald Trump en matière d’intégration nord-américaine est de violer l’accord Mexique-États-Unis-Canada (ACEUM).
De nombreux analystes s’accordent à dire que les États-Unis doivent approfondir leur alliance avec le Canada et le Mexique afin de concurrencer l’Asie et, en particulier, la Chine dans la production de produits manufacturés de pointe.
Mais l’administration Trump a imposé des droits de douane de 25% sur les voitures, l’acier et l’aluminium en provenance du Mexique et du Canada, à quelques exceptions près.
Les erreurs de Donald Trump
Trump a également blâmé le Mexique pour les problèmes de fentanyl sans reconnaître la forte demande de drogues par les Américains et a limité les efforts américains pour contrôler les exportations d’armes vers le Mexique.
En ce qui concerne le Canada, il suffit de dire que Trump a répété qu’il voulait que cette nation soit un autre État américain.
Un rapport de la Fondation pour les technologies de l’information et l’innovation (ITIF) a proposé des actions clés pour renforcer l’intégration régionale. Il recommande notamment de réduire les barrières frontalières et de promouvoir ce que l’on appelle les «corridors d’innovation».
Les corridors stratégiques comprennent Vancouver/Seattle, Detroit/Windsor, Toronto/Hamilton/Buffalo et Montréal/Plattsburgh. Selon l’étude, ces zones ont le potentiel de devenir des centres de développement technologique binationaux.
L’analyse a été préparée par Robert D. Atkinson et Stephen Ezell. Tous deux ont souligné que les politiques de marchés publics devraient inclure les partenaires du ACEUM. Cela permettrait de renforcer les chaînes de valeur entre le Mexique, les États-Unis et le Canada.
En outre, ils ont suggéré la création d’un mécanisme trilatéral. Cet instrument servirait à lancer une initiative financée conjointement. L’objectif serait de développer des instituts pour stimuler la fabrication avancée en Amérique du Nord.
Enfin, les auteurs ont lancé un appel au gouvernement américain. Ils ont souligné la nécessité d’assouplir les exigences de l’Export-Import Bank (EXIM). Cela faciliterait l’inclusion de produits à forte valeur ajoutée fabriqués en collaboration avec le Mexique et le Canada.
Mondialisation
Les idées suivantes ont été proposées par Atkinson et Ezell.
Selon les auteurs, la mondialisation n’a pas tenu ses promesses. L’augmentation des restrictions commerciales et l’avancée agressive de la Chine ont affecté l’industrie manufacturière américaine. En conséquence, le protectionnisme a gagné du terrain.
Toutefois, ils préviennent que l’autarcie n’est pas une stratégie efficace. Le fait de s’appuyer uniquement sur « l’Amérique d’abord » pourrait affaiblir la compétitivité du pays à l’échelle mondiale.
Dans ce contexte, ils proposent une « mondialisation 2.0 ». Cette nouvelle approche devrait donner la priorité aux intérêts américains. Elle devrait également renforcer les industries de pointe, favoriser les alliances stratégiques et garantir un commerce équitable avec les alliés.
En outre, ils soulignent la nécessité de lutter contre les pratiques commerciales déloyales de la Chine. Pour ce faire, ils suggèrent d’appliquer rigoureusement les lois commerciales et de garantir l’accès aux marchés mondiaux.