Grupo Bimbo a mis en doute la capacité du personnel douanier mexicain, qui est principalement composé de membres des forces armées.
Le Mexique a réorganisé son autorité douanière sous l’égide de l’Agence nationale des douanes (ANAM), bien que certaines fonctions douanières soient encore assurées par l’ancien Service d’administration fiscale (SAT) et, de plus en plus, par les forces armées mexicaines.
Personnel douanier mexicain
Le 1er janvier 2022, le Mexique a créé l’ANAM, qui a remplacé l’Administration générale des douanes (AGA), qui relevait auparavant du SAT.
«Le personnel des différents bureaux de douane provient principalement du ministère de la Marine et du ministère de la Défense nationale, qui ne sont pas entièrement formés ou familiarisés avec les questions douanières», a déclaré Grupo Bimbo.
L’ANAM dispose de plusieurs pouvoirs pour atteindre son objectif. Elle est notamment habilitée à percevoir les taxes et les droits liés au commerce extérieur, ainsi que leurs accessoires.
En outre, elle peut déterminer et liquider ces taxes. Elle a également le pouvoir de diriger les services de douane et d’inspection.
D’autre part, elle est autorisée à effectuer des opérations de vérification. Celles-ci visent à confirmer le séjour légal des marchandises sur le territoire national. Elles comprennent également l’inspection des marchandises en cours de transport.
Enfin, elle peut vérifier ou confirmer l’origine correcte des marchandises, entre autres fonctions relevant du contrôle douanier.
Commerce extérieur
Malgré le changement institutionnel, les conditions d’importation et d’exportation, ainsi que les procédures de détermination de la valeur en douane des marchandises importées, n’ont pas subi de modifications substantielles depuis au moins 2017. Toutefois, depuis lors, le Mexique a continué à mettre en œuvre des mesures visant à faciliter le commerce, telles que le dédouanement électronique (douane sans papier), l’utilisation de pedimentos consolidés et l’amélioration du guichet unique du commerce extérieur mexicain (Ventanilla Única de Comercio Exterior Mexicano, VUCEM).
Selon le Grupo Bimbo, l’entrée en vigueur de l’ANAM a été un processus d’adaptation, car il a fallu créer rapidement des systèmes et des infrastructures pour ne pas entraver le commerce extérieur mexicain.
Contrairement au modèle précédent, l’ANAM intègre désormais des officiers des forces armées dans les fonctions clés de gestion et de conformité. Nombre de ces fonctionnaires n’ont aucune expérience en matière de douanes ou de facilitation des échanges.
Bien que l’ANAM ait pris le contrôle de la gestion et du fonctionnement des bureaux de douane mexicains, le SAT a conservé d’importantes fonctions. Il s’agit notamment de la perception des taxes liées au commerce extérieur et de la gestion des systèmes informatiques nécessaires au dédouanement.
Selon le United States Council for International Business (USCIB), cette réorganisation a suscité des inquiétudes. Il s’agit de problèmes à la fois juridiques et opérationnels. Elle a entraîné une plus grande incertitude juridique pour les entreprises, ainsi que des délais plus longs pour le dédouanement.