Le gouvernement mexicain a proposé au Congrès de l’Union de créer une procédure simplifiée pour les importations des entreprises de messagerie et de livraison de colis.
Dans le cadre de la réforme de la loi douanière, le gouvernement propose la création d’une procédure simplifiée pour ces entreprises de commerce électronique, mais à une condition essentielle : les importations effectuées dans le cadre de ce régime ne seront pas déductibles aux fins de l’impôt sur le revenu (ISR).
Entreprises de messagerie
À partir du 15 août 2025, les importations par colis au Mexique connaîtront un changement majeur. La taxe est passée de 19 % à 33,5 %. Cet ajustement a un impact sur les consommateurs et les entreprises qui achètent des produits à l’étranger sans accord commercial en vigueur.
Le nouveau tarif s’applique en plus de la TVA et des droits de douane. En outre, les marchandises dont la valeur en douane est supérieure à un dollar ne sont plus exonérées, à l’exception de celles provenant de pays ayant conclu des accords tels que le ACEUM ou l’Alliance du Pacifique.
Au Mexique, les principaux services de livraison de colis – DHL, FedEx, Estafeta, Mercado Libre, UPS et Redpack – assurent une couverture nationale et internationale.
L’augmentation des envois pose des défis croissants. Des problèmes apparaissent en matière de déclarations incorrectes, de sécurité des données et de fraudes. La protection des consommateurs est également une source de préoccupation. C’est pourquoi les traités internationaux fixent des exigences claires. Parmi celles-ci figurent le contrôle logistique, une infrastructure adéquate et le paiement des contributions.
L’ANAM pourra autoriser les entreprises de messagerie et de livraison de colis à effectuer des expéditions simplifiées si elles disposent de systèmes d’analyse des risques fiables. Ce dispositif réduira les charges administratives et accélérera les opérations. Cependant, il exige de déterminer correctement les contributions sur la base des quotas.
Contrôle douanier
Avec ces mesures, le gouvernement cherche à renforcer le contrôle et la sécurité dans le paiement des contributions liées au commerce électronique. L’objectif est d’éviter le fractionnement des envois, la sous-évaluation et les fausses déclarations qui affectent les recettes fiscales.
Les entreprises de messagerie et de livraison de colis devront calculer les contributions en appliquant le facteur publié par le ministère des Finances sur la valeur en douane ou la valeur commerciale. Cette disposition garantit l’uniformité et la précision dans la détermination des obligations fiscales.
L’initiative oblige également les entreprises agréées à disposer d’un système d’analyse des risques permettant de détecter les infractions douanières. En outre, elles devront donner aux autorités un accès en ligne et en temps réel afin de superviser leurs opérations.
De même, elles seront tenues de conserver les documents et informations relatifs à la valeur, la description, la nature et l’origine des marchandises. Par ailleurs, le SHCP publiera un facteur calculé sur la base des tarifs douaniers en vigueur par chapitre, ce qui permettra d’établir une distinction par secteur économique.