Les États-Unis ont renforcé leur surveillance sur la réforme du travail au Mexique en tenant compte du nombre de cas traités par le Mécanisme de réponse rapide en matière de travail (MLRR).
Les États-Unis ont eu recours à ce mécanisme dans deux cas en 2021, quatre en 2022, douze en 2023, treize en 2024 et six jusqu’en août 2025.
Surveillance sur la réforme du travail
Selon le cabinet de conseil Iqom, l’accélération du nombre de cas présentés par les États-Unis dans le cadre du MLRR reflète à la fois une surveillance accrue de la mise en œuvre de la réforme du travail mexicaine et une volonté croissante de porter les litiges devant des panels du travail lorsque les accords de réparation ne sont pas suffisants.
En 2024, 13 des 37 affaires ont été présentées (Atento, RV Fresh Foods, SIG, Minera Tizapa, Volkswagen, Industrias Tecnos, Impro México, Pirelli, Minera Camino Rojo, Bader de México, Odisa, VDO et Akwel).
Jusqu’en août 2025, six nouveaux cas ont été ajoutés (Tornel, Aludyne, MMA, Amphenol, Superior Industries et TAMSA).
Vendredi dernier, le ministère de l’Économie a appelé à la prudence après la décision rendue contre Atento dans le cadre du T-MEC. Le panel a déterminé que l’entreprise avait refusé des droits dans ses installations de Pachuca I et Interplaza et que ses mesures de réparation étaient insuffisantes.
Le gouvernement mexicain a rejeté la décision du groupe spécial, affirmant que le STPS avait agi conformément à la loi et aux engagements internationaux. Il a également souligné que le groupe spécial n’avait pas pris en considération tous les arguments, en avait introduit de nouveaux et avait omis des éléments clés de l’affaire.
MLRR
Le mécanisme de réponse rapide en matière de travail du T-MEC a été créé à l’initiative des démocrates américains et des groupes syndicaux lors des négociations finales avec l’administration de Donald Trump. Il permet de demander des révisions accélérées dans les usines où l’on soupçonne une violation de la liberté d’association ou de négociation collective.
Un panel indépendant évalue chaque cas et peut imposer des sanctions. Par exemple, suspendre l’exonération des droits de douane ou empêcher l’entrée de marchandises si une violation répétée est confirmée.
Le mécanisme s’applique aux secteurs prioritaires : l’industrie manufacturière, les services et l’exploitation minière. Parmi les produits phares figurent les composants aérospatiaux, les voitures et les pièces automobiles, les produits cosmétiques, l’acier, l’aluminium, le verre, la céramique, le plastique, la forge, le ciment et les produits de boulangerie industriels.
L’annexe 23 A oblige le Mexique à protéger dans sa législation le droit des travailleurs à s’organiser, à former des syndicats et à participer à des négociations collectives. Cela garantit une défense efficace des droits du travail dans tout le pays. Le gouvernement mexicain a laissé entendre que les États-Unis abusaient de ce recours.