Les exportations d’avocats mexicains, de bananes équatoriennes et de myrtilles péruviennes reflètent le succès de l’Amérique latine dans l’exportation de fruits vers le monde.
En 2024, les exportations mondiales de fruits ont atteint 160,647 milliards de dollars, soit une hausse de 9,6 % par rapport à l’année précédente et un record.
Parmi les 10 plus grands exportateurs, trois étaient latino-américains : le Mexique en troisième position, le Chili en cinquième position et le Pérou en neuvième position.
L’agro-industrie connaît également un essor. À titre d’exemple, les pulpes de fruits gagnent du terrain dans le commerce mondial. Ce produit transformé facilite le transport, prolonge la durée de conservation et diversifie l’offre. De plus, il favorise l’innovation dans les jus, les desserts et les glaces, renforçant ainsi la valeur ajoutée des exportations.
L’Amérique latine dans l’exportation de fruits
Le commerce international des fruits ouvre des marchés et rapproche les saveurs. À n’importe quelle période de l’année, les consommateurs trouvent des produits impossibles à produire localement en raison du climat ou de la saison. Ainsi, en Europe, on trouve des mangues du Mexique en hiver et des cerises du Chili à Noël. Ce flux constant fait des fruits un moteur de la diversité alimentaire et un facteur clé du dynamisme économique mondial.
Voici les 10 plus grands exportateurs mondiaux de fruits en 2024, en millions de dollars et en taux interannuels, selon les données de l’Organisation mondiale du commerce :
- États-Unis : (16 421, +10 %).
- Espagne : (11 245, +6 %).
- Mexique : (9 564, +10 %).
- Pays-Bas : (9 388, +11 %).
- Chili : (8 289, +24 %).
- Vietnam : (7 814, +11 %).
- Chine : (7 212, +22 %).
- Thaïlande : (6 651, -4 %).
- Pérou : (6 470, +18 %).
- Turquie : (6 296, +17 %).
Exemples de réussite
En 2024, le Mexique s’est imposé comme le premier exportateur mondial d’avocats, avec des ventes s’élevant à 3 783 millions de dollars. Il a également dominé les ventes à l’étranger de fraises (846 millions), de citrons (844 millions) et de papayes (133 millions). Sa part dans les exportations mondiales était de 40,7 % pour les avocats, 21,7 % pour les fraises, 20,2 % pour les citrons et 39,6 % pour les papayes.
La production mexicaine de tomates, poivrons, baies, concombres et melons a augmenté ces dernières années. Cela a été rendu possible grâce à d’importants investissements dans les serres et à des innovations technologiques. Le Mexique représente désormais près de la moitié de la valeur des importations américaines de fruits et légumes.
De son côté, le Pérou s’est hissé à la première place pour les myrtilles et les raisins, avec des exportations s’élevant respectivement à 2,270 et 1,714 milliards de dollars. Sa part mondiale a atteint 8 % pour les myrtilles et 13,6 % pour les raisins.
Bananes
Le Chili occupe quant à lui la première place pour les cerises (3,087 milliards de dollars, soit 55,1 % du total mondial), les prunes (308 millions, soit 23,8 %) et les pruneaux (255 millions, soit 38,6 %).
Les exportations de fruits génèrent des millions de dollars de devises et créent des emplois dans les zones rurales. En outre, elles renforcent les chaînes de valeur et consolident la position de l’Amérique latine en tant que fournisseur stratégique dans le commerce mondial. Elles permettent ainsi de diversifier les marchés et contribuent à la stabilité économique et à la sécurité alimentaire.
Les autres exportateurs importants de fruits en 2024 étaient l’Équateur (4,268 milliards de dollars), le Costa Rica (2,779 milliards) et la Colombie (1,822 milliard). L’Équateur est le premier exportateur mondial de bananes, avec 3,670 milliards de dollars et une part de marché de 25,6 %.
Les fruits latino-américains ne soutiennent pas seulement l’économie. Ils sont également une source de nutrition. Ils apportent des vitamines, des minéraux et des antioxydants qui renforcent les défenses immunitaires, améliorent la digestion et préviennent les maladies.