Le sous-secrétaire mexicain au Commerce extérieur, Luis Rosendo Gutiérrez, a souligné le discours politique de Donald Trump sur le Mexique et l’ACEUM.
Lors du North Capital Forum, qui s’est tenu à Mexico, le fonctionnaire a fait la distinction entre le discours et les faits à cet égard.
Discours politique de Donald Trump
À la demande du président américain, le gouvernement mexicain a renforcé sa coopération avec les États-Unis en matière de trafic de drogue et d’immigration et n’a pris aucune mesure de rétorsion contre les droits de douane autorisés par Trump.
Premier commentaire de Gutiérrez : « Nous qui lisons le journal tous les jours et suivons les interviews du gouvernement américain, nous comprenons bien le discours politique. C’est un niveau de compréhension ».
Vendredi dernier, le représentant commercial de la Maison Blanche, Jamieson Greer, a évoqué le rôle du Mexique dans le contexte de la révision du ACEUM, prévue pour le 1er juillet 2026.
« Nous sommes en pourparlers avec les Mexicains pour voir comment ils peuvent mieux respecter l’AMEA, car il n’est pas logique d’envisager de prolonger l’accord alors que les Mexicains n’en respectent même pas certaines parties importantes », a déclaré M. Greer lors d’une interview avec Maria Bartiromo, à l’Economic Club de New York.
Selon M. Greer, le Mexique ne respecte pas l’ACEUM dans les domaines de l’énergie, des télécommunications et de l’agriculture.
Extrémisme
Greer n’a pas précisé dans quels domaines le Mexique ne respectait pas ses engagements. Il n’a pas non plus évalué dans quelle mesure le Mexique respectait l’ACEUM. Il n’a pas non plus tenu compte du fait que les États-Unis n’ont pas respecté la décision d’un panel concernant les règles d’origine du secteur automobile dans le cadre de cet accord. Ni du fait qu’ils ont imposé des droits de douane sur les importations d’acier mexicain, en violation de l’AMC, selon les analystes.
Deuxième commentaire de Gutiérrez : « Lorsque l’ambassadeur Greer et le président Trump disent : « Le Mexique n’a pas fait son travail », il faut bien comprendre à qui ils s’adressent, car (le Mexique) le fait ».
La réflexion finale de Gutiérrez : « C’est un discours dont nous ne pouvons nous débarrasser. Mais ce que je voudrais dire, c’est que dans l’une des relations commerciales les plus complexes au niveau mondial, comme celle entre les États-Unis et le Mexique – de nombreux pays aimeraient avoir une relation aussi importante que celle que nous avons avec le principal marché mondial -, il y a évidemment beaucoup de tensions. Ce n’est pas que le Mexique n’ait pas respecté ses engagements ».