Le traité entre le Mexique, les États-Unis et le Canada (ACEUM) a répondu aux défis géopolitiques, a déclaré l’Association nationale des constructeurs d’autobus, de camions et de tracteurs routiers (ANPACT).
L’ANPACT est une association de camions au Mexique composée de 14 équipementiers et d’un constructeur de moteurs.
Défis géopolitiques
Après une baisse de 9,5 % en termes réels en 2020, l’année la plus touchée par la pandémie de Covid-19, le PIB du transport routier de marchandises au Mexique a connu une reprise significative. Ainsi, en 2021, il a enregistré une croissance de 10,8 %, selon les données de l’Inegi.
Cependant, au cours des trois années suivantes, le rythme s’est ralenti. Tout d’abord, en 2022, la croissance annuelle a été de 7,8 % en termes réels. Puis, en 2023, elle a ralenti à 3 %. Enfin, en 2024, la progression a été réduite à 1,2 %.
Dans ce contexte, l’ANPACT a envoyé une lettre à la représentation commerciale des États-Unis (USTR). Dans ce document, elle qualifie le ACEUM non seulement d’accord commercial, mais aussi de « cadre stratégique qui a prouvé son efficacité pour répondre aux perturbations mondiales et aux défis géopolitiques en constante évolution ».
L’ANPACT a donc exprimé son soutien sans faille à la mise en œuvre et à l’amélioration continue de l’ACEUM.
L’objectif, a-t-il souligné, est de garantir que l’Amérique du Nord reste un centre mondialement compétitif pour la production de camions moyens et lourds, ainsi que de leurs pièces détachées.
Règles d’origine
D’ici 2027, l’exigence en matière de contenu régional (RVC) pour les camions moyens et lourds dans le cadre du ACEUM a été fixée à 70 %.
En conséquence, l’industrie a mis en œuvre d’importants investissements à long terme et des ajustements stratégiques dans ses opérations en Amérique du Nord. L’objectif est de respecter la valeur du contenu régional fixée.
Ces efforts comprennent des investissements dans 21 usines de fabrication de véhicules et de moteurs réparties aux États-Unis.
Toutefois, l’ANPACT a averti que toute modification ou augmentation supplémentaire des exigences en matière de valeur du contenu régional aurait des effets négatifs. Cela interromprait les investissements déjà engagés. Cela modifierait les plans de production définis. En outre, cela créerait de l’incertitude et affaiblirait la prévisibilité dont les constructeurs ont besoin pour leur planification industrielle.
La valeur régionale de 70 % vise à garantir que les véhicules sont principalement fabriqués en Amérique du Nord et que les matériaux proviennent de la région. À cela s’ajoutent les règles d’origine spécifiques aux camions moyens et lourds établies dans l’ACEUM. Ces règles comprennent une exigence de valeur de la main-d’œuvre de 45 %.
Ils prévoient également un approvisionnement régional à hauteur de 70 % de l’acier et de l’aluminium utilisés dans la production de ces véhicules.