De combien ont augmenté les droits de douane américains ? L’assureur-crédit français Coface donne la réponse, présente et potentielle.
Jusqu’en juin 2025, le taux effectif moyen des droits de douane américains sur les importations était de 19 %.
Droits de douane américains
Avant la trêve commerciale avec la Chine, le taux effectif moyen des droits de douane américains était de 26 %.
Enfin, si l’on ajoute les droits de douane annoncés le « jour de la libération » et les droits de douane de 125 % imposés à la Chine, le taux effectif moyen des droits de douane américains s’élève à 36 %.
Selon la Coface, ce dernier tarif serait le plus élevé jamais atteint par les États-Unis.
Coface estime que les perspectives économiques mondiales sont incertaines et dépendent des décisions géopolitiques et commerciales des États-Unis. Si Trump rétablit les droits de douane suspendus, la croissance mondiale pourrait être plus durement touchée que prévu. Bien que les droits de douane aient atteint des niveaux record au cours des dernières décennies, leur effet sur le déficit commercial sera limité.
À court terme, Coface prévoit qu’une récession aux États-Unis semble peu probable. Mais elle prévoit un ralentissement mondial. La Chine est également confrontée à un affaiblissement de la demande. En cas d’escalade de la guerre commerciale ou de conflits régionaux, Coface estime que la croissance mondiale pourrait tomber en dessous de 2%. En outre, l’inflation reste incertaine et pourrait repartir à la hausse en cas de représailles commerciales.
Economie américaine
La Réserve fédérale américaine prévoit une croissance du PIB réel de 1,4% en 2025 et de 1,6% en 2026, selon les dernières projections médianes du FOMC présentées après la réunion de juin 2025
. De son côté, Coface prévoit que l’inflation pourrait se modérer dans plusieurs économies émergentes grâce à la baisse des prix des matières premières et à l’affaiblissement du dollar. Cependant, la hausse des prix de l’énergie reste un risque, notamment en raison des tensions au Moyen-Orient.
Face à cette incertitude, les principales banques centrales devraient agir avec prudence. Aux États-Unis, Coface prévoit un retour de la désinflation au second semestre 2026, ce qui permettrait à la Fed de reprendre ses baisses de taux. En Europe, l’incertitude est plus grande, notamment en raison des ajustements budgétaires possibles.