Demande maritime mondiale: perspectives
Le cabinet de conseil Maritime Analytics prévoit que la demande mondiale en tonnes-milles maritimes augmentera de 3,3% en 2023 et de 3,0% en 2024.
Il prévoit également que l’utilisation de la flotte augmentera chaque année et restera à des niveaux qui ont historiquement soutenu des taux de fret sains pour le vrac sec.
Cela se compare favorablement à une baisse de 0,9% de la demande en tonnes-milles en 2022.
En outre, Maritime Analytics estime que les conditions du marché s’amélioreront progressivement au cours de l’année 2023, à mesure que les volumes de charbon augmenteront avant les mois d’hiver et que l’économie chinoise se redressera pour atteindre l’objectif de croissance du PIB fixé à 5%.
Les perspectives d’approvisionnement de la flotte restent également très positives.
Un carnet de commandes proche de son plus bas niveau depuis 30 ans en pourcentage de la flotte en exploitation soutient largement les attentes d’une amélioration du marché du fret.
Demande mondiale
Après avoir augmenté d’environ 4,2% par an en moyenne au cours de la dernière décennie, la flotte mondiale de vrac sec devrait croître de 2,9% en 2023 et 2024, ce qui est bien en deçà des niveaux de remplacement organiques.
Golden Ocean Group rapporte que seulement 17,2 millions de tpl de nouveaux navires Capesize et Panamax ont été commandés au cours des 12 derniers mois, ce qui représente moins de 1,8 % de la flotte mondiale au début de l’année.
Dans le segment Capesize, seuls 11 navires ont été commandés au cours du premier semestre 2023, après que 38 navires seulement aient été commandés pendant toute l’année 2022.
Malgré une augmentation des commandes de Panamax, la croissance de la flotte dans ce segment devrait être de 2,2% en 2024. Elle ne devrait croître que de 1,0% en 2024.
Selon Golden Ocean Group, les prix des nouvelles constructions, en particulier pour les navires Capesize, restent élevés en raison de l’inflation des prix des matières premières et de la pénurie de capacité des chantiers navals pour répondre aux commandes dont les livraisons sont prévues avant 2026.
En outre, l’incertitude entourant la technologie de propulsion, la hausse des taux d’intérêt et la disponibilité limitée de financements compétitifs sont des facteurs qui devraient freiner les commandes.
