Le Colefom suggère de mettre en place un mécanisme trilatéral pour la mobilité humaine dans le cadre de l’accord entre le Mexique, les États-Unis et le Canada (ACEUM).
Qu’est-ce que le Colefom ? Un réseau de fédérations et d’organisations de migrants mexicains aux États-Unis et au Canada. Il représente les communautés à l’étranger, encourage la participation civique et défend les droits, la dignité et les politiques publiques en faveur des migrants mexicains.
Mobilité humaine dans le ACEUM
Bien qu’il n’ait pas précisé lesquels, le mécanisme proposé par cette organisation serait similaire à ceux inclus dans d’autres accords commerciaux.
Elena Gutiérrez, directrice du programme Mexique-États-Unis du Colefom (Collectif des fédérations et organisations mexicaines de migrants aux États-Unis), a fait cette recommandation à l’USTR dans le cadre de la révision du ACEUM.
Mme Gutiérrez a haussé le ton. Elle a exigé le respect total de la liberté d’association et de la négociation collective. Elle a également demandé l’harmonisation des procédures du mécanisme de réponse rapide en matière de travail. L’objectif : un accès abordable, direct et transparent à la justice. « Une concurrence loyale nécessite des règles équitables », a-t-elle déclaré.
Dans le domaine des marchés du travail, elle a soulevé une autre question. La paix en Amérique du Nord. La violence, a-t-elle averti, a déjà un impact sur l’investissement, l’emploi et les communautés productives. En outre, elle augmente les coûts de santé et réduit la productivité.
C’est pourquoi Gutiérrez a proposé de s’attaquer aux causes profondes du problème. Parmi celles-ci figurent le trafic d’armes, le blanchiment d’argent et les investissements qui renforcent les réseaux illicites. Cela implique des contrôles plus stricts sur les armes utilisées par le crime organisé. Cela implique également un échange accru de données entre les autorités mexicaines et américaines. Et cela implique de revoir les restrictions du ACEUM qui limitent l’action gouvernementale face aux structures financières à risque.
Droits de l’homme
Dans l’ensemble, a-t-il souligné, il s’agit de propositions pratiques. Elles sont axées sur la sécurité. Et elles sont économiquement viables. Elles visent à renforcer l’Amérique du Nord dans un contexte de grande incertitude. Elles renforcent les chaînes d’approvisionnement. Et elles renforcent la sécurité régionale. Il s’agit d’un programme en faveur des droits de l’homme qui présente des avantages économiques évidents, d’autant plus dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.
La proposition environnementale est également essentielle. Mme Gutiérrez a appelé à la protection de la biodiversité, de l’eau et des semences indigènes. La sécurité alimentaire, a-t-il soutenu, est une question de sécurité nationale. C’est pourquoi il a demandé d’éviter les engagements qui affectent les droits des paysans et des autochtones. Elle a également demandé de rejeter la privatisation des semences, de maintenir l’interdiction du maïs transgénique destiné à la consommation humaine et d’exclure le maïs et les haricots de l’accord.
La conclusion porte sur les territoires. Elle a été demandé de reconnaître les droits des peuples autochtones, de renforcer la participation communautaire et de respecter les droits de la nature. Les règles environnementales doivent être alignées sur les traités internationaux. En outre, tout litige doit faire l’objet d’une enquête préalable, de mesures de prévention, d’atténuation et de réparation. Cela permet de réduire les conflits, de protéger les investissements et de garantir une stabilité à long terme.