Quelle part de la production mondiale est exportée ? La réponse figure dans un rapport publié mardi par la société DHL.
Ce rapport, publié par DHL et la Stern School of Business de l’université de New York, est une mise à jour spéciale du Global Connectivity Tracker de DHL.
La production mondiale est exportée
Le rapport estime que 21 % de la valeur de tous les biens et services produits dans le monde ont été commercialisés à l’international en 2024. Ce chiffre est légèrement inférieur au record historique de 22 % atteint en 2008 et presque identique au niveau de 2022.
Cet indicateur mesure la valeur ajoutée qui aboutit dans un pays autre que celui d’origine, quel que soit le nombre de frontières franchies au sein des chaînes de valeur mondiales.
Les tendances récentes confirment une croissance absolue des flux internationaux, malgré les tensions politiques. Cependant, la comparaison entre l’activité internationale et nationale est essentielle pour comprendre si la mondialisation progresse ou recule.
Lorsqu’une plus grande partie de l’activité économique traverse les frontières, la mondialisation se renforce. Si cette proportion diminue, le processus s’affaiblit.
Les projections indiquent de légères baisses en 2025 et 2026, mais l’intégration économique mondiale restera proche de niveaux records. Néanmoins, près de 80 % de l’activité économique reste à l’intérieur des frontières nationales, ce qui laisse une large marge de manœuvre pour la poursuite de la croissance du commerce mondial.
Fusions et acquisitions
Les données relatives aux investissements reflètent une tendance encore plus révélatrice. Bien que le nombre de fusions et acquisitions annoncées ait diminué au premier semestre 2025, la proportion de transactions transfrontalières est restée stable, à près de 30 % pendant plus d’une décennie.
Goldman Sachs a indiqué que la part internationale dans ce type d’opérations avait atteint son plus haut niveau en cinq ans. De son côté, McKinsey a confirmé la stabilité des fusions et acquisitions entre différentes régions.
Les investissements directs étrangers dans des projets greenfield affichent une tendance similaire. La valeur de ces projets par rapport au PIB mondial a augmenté après la pandémie et, malgré une légère baisse en 2024, elle est restée supérieure à la moyenne de la dernière décennie jusqu’au premier semestre 2025.