Un haut fonctionnaire de l’administration de la présidente Claudia Sheinbaum a souligné la loyauté du Mexique dans l’intégration industrielle avec les États-Unis.

Pour donner une idée : la complémentarité industrielle entre le Mexique et les États-Unis est évidente dans la fabrication automobile. Le Mexique produit des pièces automobiles et assemble des véhicules, tandis que les États-Unis apportent la conception et la technologie. Ainsi, les deux pays génèrent une forte valeur régionale dans le commerce automobile.

Intégration industrielle avec les États-Unis

Le Mexique et les États-Unis renforcent leur coopération dans le domaine des semi-conducteurs. Ils cherchent à consolider leurs chaînes d’approvisionnement stratégiques. Pendant ce temps, la Chine conserve son leadership grâce à son financement et à ses politiques industrielles. En 2024, Hong Kong et Taïwan étaient en tête des exportations de ces produits.

« Nous avons des incertitudes, nous avons des problèmes, mais nous avons aussi cette possibilité d’avenir qui réside dans ce que nous avons construit et qui fait partie de l’Accord de libre-échange nord-américain et de l’engagement de ce pays, dans le succès de cette intégration commerciale et dans la loyauté dont le Mexique a fait preuve en tant qu’allié commercial et industriel des États-Unis », a déclaré le sous-secrétaire à l’industrie et au commerce du ministère de l’Économie, Vidal Llerenas.

Aux États-Unis, les subventions aux investissements dans la fabrication de semi-conducteurs proviennent du CHIPS Act. À titre d’exemple : Intel avec 8,5 milliards de dollars, TSMC avec 6,6 milliards en Arizona et Micron avec 6,14 milliards à New York et dans l’Idaho. Ces nouveaux projets consolident la capacité technologique stratégique et le leadership industriel.

Synergies productives

L’accord entre le Mexique, les États-Unis et le Canada (ACEUM), en vigueur de 2020 à 2036, est révisé tous les six ans. En l’absence de consensus, il reste en vigueur, mais expire en 2036. Si tous les parties sont d’accord, il est renouvelé pour 16 ans ; sinon, des révisions conjointes annuelles auront lieu.

Llerenas a conclu son observation en ces termes : « Notre engagement est de continuer à travailler pour créer une meilleure chaîne de semi-conducteurs au Mexique. Bien sûr, cela fera partie de la révision globale du ACEUM, mais cela passe aussi par un travail en interne ».

Llerenas a souligné que le Mexique doit renforcer la formation en alternance et les micro-certifications. Cette approche vise à tirer parti de l’avantage comparatif du pays : une main-d’œuvre compétitive en termes de coûts et dotée d’un haut niveau de compétences techniques et d’ingénierie, ce qui est essentiel pour l’industrie.

Il a participé mercredi à l’inauguration du Forum sur les semi-conducteurs Mexique-États-Unis à Mexico.