Le président Donald Trump a menacé samedi d’imposer des droits de douane de 30 % au Mexique et à l’Union européenne, deux de ses principaux partenaires commerciaux.

Après avoir annoncé que ces droits de douane prendraient effet à partir du 1er août, Trump a laissé ouverte la possibilité de réduire ce taux à la fois sur le Mexique et sur le bloc européen.

En 2024, les États-Unis ont importé pour 1 100 milliards de dollars de marchandises en provenance de ces deux partenaires commerciaux.

En provenance du Mexique, leurs importations s’élevaient à 505,851 milliards de dollars, et en provenance de l’Union européenne, elles s’élevaient à 605,760 milliards de dollars.

Droits de douane de 30 % au Mexique

Pour le Mexique, le nouveau droit de douane implique une augmentation de 5 points de pourcentage par rapport aux 25% déjà prélevés par les douanes américaines sur les produits mexicains qui ne sont pas conformes au traité entre le Mexique, les États-Unis et le Canada (ACEUM).

Quant à l’Union européenne, le nouveau tarif implique une augmentation de 10 points de pourcentage par rapport au « tarif réciproque » de 20 % annoncé par M. Trump début avril.

En début de semaine, le secrétaire américain au commerce, Howard Lutnick, a déclaré qu’un accord avec l’UE était sur la table de Trump pour une décision finale.

La réponse du Mexique

Le 11 juillet, une délégation mexicaine s’est rendue aux États-Unis. Plusieurs ministères du gouvernement fédéral y ont participé. Ils ont rencontré le Département d’État, le Conseil national de sécurité et d’autres agences. L’objectif était de mettre en place une table ronde binationale permanente.

Selon une déclaration du secrétaire mexicain à l’économie, Marcelo Ebrard, cette table ronde abordera des questions clés. Il s’agit notamment de la sécurité, des migrations, de la frontière, de la gestion de l’eau et de l’économie. Par ailleurs, les États-Unis ont annoncé qu’ils appliqueraient de nouveaux droits de douane à partir du 1er août. Le Mexique a rejeté cette mesure. Il l’a qualifiée d’injuste.

Face à ce scénario, les deux parties ont décidé d’agir. La table cherchera une alternative avant cette date. L’objectif est clair : protéger les emplois et les entreprises des deux côtés de la frontière. Pour l’heure, le Mexique a déjà entamé des négociations.

Trump n’a pas précisé si les importations mexicaines conformes au ACEUM continueraient d’être exemptées de droits de douane après le 1er août.