La Réserve fédérale a déclaré que les importations anticipées au titre des droits de douane ont eu un impact sur le PIB des États-Unis.
L’économie mondiale a commencé l’année 2025 avec une plus grande incertitude commerciale. Dans le même temps, la croissance a commencé à ralentir. Les modifications tarifaires aux États-Unis ont entraîné des réactions immédiates dans d’autres pays. En outre, les tensions géopolitiques ont affaibli la confiance des entreprises et des consommateurs. En conséquence, la consommation s’est ralentie et l’investissement a chuté.
Pour sa part, l’économie américaine a montré des signaux contradictoires. Après une croissance solide, le PIB réel a chuté de 2 % au premier trimestre 2025.
De même, le revenu intérieur brut réel, qui mesure la valeur de la production américaine à partir du flux de revenus qu’elle génère, a légèrement diminué au premier trimestre après une croissance solide l’année dernière.
Importations anticipées
Le ralentissement du PIB au premier trimestre ne s’explique pas seulement par la baisse des dépenses du gouvernement fédéral. En effet, le principal facteur a été la hausse historique des importations. Ce rebond suggère que les ménages et les entreprises ont anticipé leurs achats à l’étranger en prévision des nouveaux tarifs douaniers.
Selon la Réserve fédérale, les importations sont soustraites des dépenses totales afin de mesurer uniquement la valeur ajoutée nationale. Ainsi, même si la production intérieure a diminué, le bond des importations fausse les chiffres. Tout porte donc à croire que la croissance du PIB réel a été sous-estimée.
Pour plus de clarté, la Fed indique que l’augmentation totale des stocks due à la hausse des importations n’a peut-être pas été prise en compte dans les données d’origine sur les stocks.
En outre, la baisse du PIB contraste avec d’autres indicateurs pertinents. Le marché du travail a connu une croissance soutenue. La production industrielle a également progressé à un bon rythme. Les deux secteurs ont maintenu une performance solide au cours du premier trimestre.
Achats extérieurs records
Ainsi, la hausse historique des importations, avant les augmentations tarifaires attendues, a été partiellement compensée par un rebond des stocks mesurés.
En revanche, les achats finaux privés intérieurs ont progressé modérément. Les dépenses de consommation ont légèrement augmenté. Et les dépenses d’investissement ont connu un léger rebond.
D’autre part, plusieurs faits marquants de la production intérieure ont reflété des performances solides. Le marché du travail est resté solide et la production manufacturière a augmenté au premier trimestre. Toutefois, l’industrie montre des signes de ralentissement.
Dans le secteur de l’immobilier, la construction de nouveaux logements a ralenti. Parallèlement, les ventes de logements existants restent faibles. Les taux hypothécaires toujours élevés limitent la reprise.